Robert Zhao Renhui

1983, Singapourien, né à Singapour
Nominé·e - Prix Elysée 2017

Le photographe singapourien Robert Zhao Renhui est né en 1983. Il a étudié la photographie au Royaume-Uni au College of Arts de Camberwell et au College of Communication de Londres avant de revenir dans son pays natal pour fonder l’organisation internationale Institute of Critical Zoologists, dont l’objectif est de « développer une approche critique du regard zoologiste ou de la manière dont les êtres humains voient les animaux ». Son travail photographique touche à l’environnement, à la relation de l’homme à la nature et aux questions de moralité et d’éthique qu’elle soulève – une attention particulière y est accordée à la manière dont nos attitudes et nos opinions façonnent ce que nous estimons vrai à propos du monde naturel.

Son œuvre a été récompensée par le prix de la photographie Deutsche Bank en 2011 décerné par l’Université des Arts de Londres et fait partie de nombreuses collections publiques et privées. Récemment, Robert a exposé son travail au Centre for Contemporary Photography (Melbourne), au Festival Jimei X à Arles, au Noorderlicht Photo Festival, au Format Festival, à PhotoIreland, au Flash Forward Festival, au Fukuoka Asian Art Museum (Japon), au Seoul Arts Center (Corée), au GoEun Museum of Photography (Corée) et à Shanghart (Shanghai). Enfin, Robert a effectué de nombreuses résidences de recherche qui ont contribué à nourrir son point de vue engagé, notamment au musée Fukuoka Asian Art, au National Museum of Wales, au Earth Observatory de Singapour, à l’Arctic Circle Residency et à la Kadist Art Foundation.

Projet

Histoire naturelle

Pour Robert Zhao Renhui, la protection et l’appréciation de la nature répondent, et ont toujours répondu, à un désir de l’homme, celui de retrouver une nature à l’état sauvage, aussi irréaliste et fausse que cette idée puisse être. Il propose une enquête photographique au Prix Elysée : explorer et documenter les différentes idées que nous nous sommes fait de la nature.

« La nature n’est plus tout à fait la même. Aujourd’hui, il y a davantage de tigres vivant en captivité qu’à l’état sauvage. Les naturalistes doivent déployer beaucoup d’efforts pour empêcher les espèces envahissantes de perturber un milieu “naturel”. Mon projet vise à mettre en lumière la manière dont la nature est “entretenue” et gérée dans les sociétés actuelles. Il cherche à se confronter aux réalités complexes de la nature en examinant différents projets écologiques développés dans le monde, en particulier en Asie. La nature ne peut plus exister, selon moi, que dans des limites fixées par l’homme. Un drame est en train d’avoir lieu sur notre planète où nous tentons de protéger ce que nous pouvons. Mais, pour beaucoup, il faut voyager loin pour pouvoir vivre une véritable rencontre avec cette nature.

Tandis que les naturalistes se battent ardemment pour éradiquer les chats de plusieurs îles lointaines, le tourisme explose en même temps sur d’autres îles où les chats se baladent par centaines, comme sur les “îles aux chats”. Telle est l’ironie de notre relation à la nature.

Dans ce projet, je tenterai de montrer les différentes idées que nous avons échafaudées sur la nature. »