La renfermée, la Corse
Marie Susini

Marie Susini est née en Corse et y fut élevée chez les religieuses dès l’âge de six ans – période qu’évoque son premier roman Plein soleil, publié en 1953 – avant de venir sur le continent à Marseille, puis à Paris. Elle a fait des études classiques, de philosophie et de lettres, tout en suivant des cours à l’École du Louvre. Si Marie Susini a fui l’enfermement de l’île, et l’encagement que la famille traditionnelle réservait aux filles, elle reste attachée à son pays d’origine, lieu intérieur de la fidélité. Et l’île imprègne tous ses romans, de La Feria (1954) à Les Yeux fermés (1964), C’était cela notre amour (1970), Je m’appelle Anna Livia (1979).

Marie Susini

La renfermée, la Corse

lu par l’autrice

C’est dans la nostalgie qu’a été écrit ce texte paru en 1981… « Un dimanche, je me souviens, il suffit d’un rien parfois, une certaine musique pour faire remonter cette nostalgie justement. C’est un texte subjectif, je n’ai pas voulu faire d’histoire ou de la politique, mon propos était à la fois modeste et très ambitieux : parler de l’âme corse telle que je la ressentais, la pousser si loin, la faire tellement elle que pour ainsi dire, ça n’était plus elle. » M. S.

« Aimer, c’est être à l’écoute. » « Depuis longtemps à l’écoute de la Corse, je n’ai cessé de la questionner, de la fouiller, d’approfondir les accords qu’elle trouve en moi. Ce sont invariablement les mêmes thèmes qu’elle me renvoie : le tragique de la vie, l’absolu de l’amour, la toute-puissance du destin. » M. S.

La Renfermée la Corse, Le Seuil, 1981

  • 1986

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