Résumé : |
Peint, écrit, gravé sur la peau, le tatouage est un récit sur nos peurs et nos désirs. L'histoire de chaque tatouage a un rapport, pas toujours aussi clair, avec l'histoire du corps qui le porte. Un tatouage est à jamais, une marque d'appartenance, une décoration, une punition ou une promesse, parfois un moyen de se différencier et d'autres fois la marque d'appartenance à un groupe : du marin qui traverse pour la première fois la Terre de Feu, à le prisonnier d'un camp de concentration nazi, la prostituée, le jeune homosexuel, les motards ou les cicatrices du temps qui passe, d'une civilisation archaïque. Les tribus avec leurs rites et leurs liturgies sanglantes, hier et aujourd'hui, consacrent leurs membres avec des dessins, des histoires que l'art a symbolisées de mille manières, avec des dessins sur la peau, des projections, des formes qui, éphémères dans le corps réel, restent éternellement dans la peau de l'art.
Les deux artistes centraux d'EXIT #2 sont le Brésilien Miguel Rio Branco et l'Espagnol Alberto García-Alix. Le premier présente le tatouage comme une trace de rituels et de temps, comme une cicatrice et une marque sur le corps, tandis que le second le confronte comme des histoires parallèles sur les corps d'individus particuliers et de membres des tribus urbaines d'aujourd'hui. Outre ces deux artistes, le travail, entre autres, d'Helena Almeida, Robert Doisneau, F.R. Burton, Jana Sterbak, Annette Messager, Rosângela Rennó, Wim Delvoye, Sandi Fellman, Adriana Varejâo, Xu Bing, Nobuyoshi Araki, Alfredo Jaar, Zhang Huan, Björn Göttlicher, Montserrat Santamaría, Andrés Pinal, Pierre Gonnord, Santiago, Sierra, Danieletti Teo Sabando, Paul Blanca, Fernando Illana, Bernhard Prinz, Kurt Markus et Peter Greenaway, entre autres. |