Titre : |
CHARLEROI |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Claire CHEVRIER, Photographe ; Xavier CANONNE, Préfacier, etc. ; François CHEVAL, Auteur |
Editeur : |
Charleroi [Belgique] : MUSEE DE LA PHOTOGRAPHIE DE CHARLEROI |
Année de publication : |
2014 |
Importance : |
n.p. |
Format : |
28,5 x 24,7 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-87183-070-5 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
[Thesaurus ENSP] CHARLEROI [Thesaurus ENSP] CHEVRIER claire [Thesaurus ENSP] FRICHE INDUSTRIELLE
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Résumé : |
Photographier une ville n'est pas une mince affaire. Il suffit de regarder les milliards d'images de Venise pour s'en rendre compte. On échappe rarement aux clichés. Pourtant, en regardant une ville à travers l'objectif, on peut parfois mieux l'appréhender, la sentir, la comprendre. C'est le sens des missions photographiques commandées depuis quelques années par le Musée de la photo à Charleroi. Ce dernier expose actuellement le résultat de la quatrième mission, confiée à la Française Claire Chevrier. On est d'emblée frappé par la différence avec ses prédécesseurs, tous venus de l'étranger pour porter sur Charleroi un regard neuf, sans a priori. Ceux-ci avaient tous découvert la ville au feeling. Bernard Plossu avait été séduit d'emblée par le ring qui l'encercle et offre sur celle-ci des points de vue singuliers. Dave Anderson et Jens Olof Lasthein s'étaient au contraire plongés dans la vie de la cité, allant à la rencontre de ses habitants, de ses quartiers. Claire Chevrier a choisi une autre voie, plus réfléchie, plus systématique. « J'ai d'abord approché la ville par l'extérieur, explique-t-elle, pour en appréhender la structure mais aussi l'inscription dans un paysage, ce qui l'entoure, ses limites. » Cela donne une première série d'images prises de plusieurs points surplombant la ville. On la découvre dans son ensemble, avec une certaine distance. Mais on retrouve aussi les terrils, la campagne, la verdure qui l'entoure. Comme un condensé de ce qui la constitue, on peut apercevoir sur une même photographie des maisons particulières, des cheminées d'usine, des bâtiments administratifs, une ancienne tour de charbonnage, une coupole abîmée par le temps, un parc, des terrils et au centre une tour droite, dressée comme un phare urbain. Puis, la photographe se rapproche un peu. Elle reste en hauteur mais saisit des portions plus réduites du paysage, à commencer par les axes routiers qui ont tant fasciné Plossu mais qui prennent ici, avec un peu de distance, un autre visage. Dès les premières images, on est frappé par la lumière et la verdure. « J'ai essayé de photographier le plus possible lors de journées ensoleillées, explique Claire Chevrier. Je voulais que le regard ne soit pas perturbé par la grisaille afin qu'on puisse vraiment se concentrer sur l'organisation de la ville. » Vue de haut, Charleroi affiche un autre visage, plutôt chaotique dans son urbanisme, les architectures les plus diverses se côtoyant sans véritable logique.Mais la photographe ne se contente pas de cela. Elle redescend au niveau du sol pour nous montrer, de manière très frontale, des lieux bétonnés où la verdure s'impose malgré tout : bords de route, de canal, de pont ! Elle se tourne enfin vers de grands sites industriels qu'elle photographie de loin, dans leur ensemble, traquant la matière, les couleurs, l'espace vide. Puis, elle se rapproche encore pour pénétrer dans quelques-uns de ceux-ci. La présence humaine y est minime. Elle ne cherche pas l'intime mais observe simplement des lieux de travail : bibliothèque, usine, théâtre, chantier, entrepôt ! Avec au bout du parcours un de ces lieux, vu de l'intérieur, mais donnant sur l'extérieur avec rue pavée, maison de brique et nature en pleine floraison. Comme un appel d'air. |
Permalink : |
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