Résumé : |
C'est à l'aube des premières civilisations, que l'homme, autrefois rangé à ses côtés, s'est placé dans un face à face avec l'animal, cherchant à déterminer chaque élément de cette altérité, creusant lui même un fossé, qui s'est élargi au fil des siècles, entre une masse d'êtres vivants symbiotiques, et l'une de ses espèces ayant décidé de s'en séparer, pour évoluer dans une direction qui se voudrait plus "raisonnée". En choisissant de s'extraire de cette masse, l'homme s'est donc retrouvé face à un étranger, celui qu'il appelle "animal", dont la pensée est inaccessible car ne pouvant pas se traduire par les signes propres aux logos. Afin de pouvoir rendre cet étranger plus familier, l'homme n'a eu de cesse de l'étudier et de le penser, de contourner ce "mutisme" afin de pouvoir au moins dessiner les contours de sa pensée, pour réifier une relation où l'homme pourrait s'imaginer et se définir.
Aujourd'hui, héritier de plusieurs siècles d'études et de domestication, l'homme a pu déterminer les principaux modèles de mise en représentation de l'animal au sein de sa société, ainsi que des modes de relation et de contact envers lui, qui participent d'une part, à la construction de notre image mentale de l'animal, et d'autre part, à confronter cette masse d'êtres vivants à notre propre modèle sociétal. |