Importance : |
1 vol. (n.p.) : ill. en coul., couv.ill. |
Résumé : |
Des mains se détachent dans la pénombre devant le vacarme et l’anonymat de la grande ville. Elles évoquent la rencontre avec l’autre et l’arrêt sur son histoire. Des moments qui permettent de dépasser le chaos et l’hostilité de la métropole observée à travers la vitre. La nouvelle réalisation d’Anna Malagrida, pour la Carte blanche PMU, est faite de contrastes. Au centre il y a la métropole où se croisent des millions de destins humains ; la métropole dont l’attractivité, l’intensité et le capital économique attirent les individus du monde entier qui espèrent y trouver une vie meilleure. Mais c’est également la métropole qui repousse, isole, déçoit. Anna Malagrida s’arrête sur cette contradiction et la soumet à une observation intense. Pour les photographies qu’elle propose, l’artiste tourne la caméra vers l’intérieur, un intérieur comme celui d’un bar et s’introduit parmi ceux qui sont là. Elle les regarde de près, mais elle les écoute aussi – les fragments d’histoires qu’elle a recueillis sont inscrits sur les murs de la galerie. Les images sont très sombres, les mains sont le seul élément qu’on y distingue.
Le PMU témoigne de son engagement en faveur de la création photographique contemporaine en donnant carte blanche à de jeunes artistes ou photographes pour porter un nouveau regard sur l’univers du jeu. Les gestes sont ceux d’expressions involontaires des espoirs et des inquiétudes, des joies et des déceptions. C’est sur elles que s’est concentrée Anna Malagrida. Elle a décidé d’observer, de passer du temps au milieu de ces personnages anonymes. Elle y trouve les histoires qui nourrissent sa narration – tout est là, il fallait juste s’arrêter. |