Titre : |
LIBAN |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
MORVAN Yan, Photographe |
Editeur : |
Arles [France] : EDITIONS PHOTOSYNTHESES |
Année de publication : |
2018 |
Importance : |
1 vol. (469 p.) : ill. en noir et en coul. |
Format : |
27 x 33 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
979-10-95822-00-4 |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
L’invasion du Liban par l’armée israélienne en 1982 marque le début de l’opération «Paix en Galilée». Le photojournaliste Yan Morvan est dépêché sur place par l’agence Sipa pour Newsweek. De 1982 à 1985, il raconte la guerre du Liban telle qu’il l’a vécue et au cours de laquelle il a failli à plusieurs reprises perdre la vie… Il relate l’histoire d’un pays déchiré, sans jamais prendre parti ni privilégier un des acteurs de ce drame, afin de restituer le plus fidèlement possible les épisodes marquants de ce conflit majeur. En parallèle, il nous livre son reportage poignant réalisé avec sa chambre photographique grand format sur la «ligne verte», le no-man’s land qui traverse Beyrouth et sépare les belligérants. La guerre à la chambre 4×5 inches, c’est à contre-courant de tout : le sujet pose, le temps s’arrête, un moment rare sur une ligne de front. Les combattants posent pour la gloire éphémère d’un portrait, les civils encore présents dans la ville meurtrie pour dire au monde qu’ils sont toujours là et qu’ils ne pourraient pas être ailleurs, avec autour un sinistre amoncellement de ruines… |
Note de contenu : |
Bravo au tandem Yan Morvan-Marco Zappone ! Le premier pour son talent de photographe, le second, d’éditeur. Nous sommes en 1982. L’armée israélienne intervient dans ce pays. Yan Morvan a 28 ans. Il couvre des conflits pour Sipa. Reza, envoyé là-bas par l’agence, est blessé. Yan Morvan reprend sa commande pour Newsweek et devient « un acteur de l’Histoire », même s’il se sent précipité dans « un cirque ambulant, ballotté de pays en pays au gré de l’actualité, avec ses codes d’honneur, ses héros disparus, ses affaires de cœur ». Ce livre juste, superbement imprimé, sur un papier qui rend justice à la texture de la couleur, ce qui est rare, raconte un double traumatisme : celui des populations prises sous les bombardements ; celui de cet immense photographe, qui, toujours sur le fi l du rasoir, se confie : « Les mois passent, la tension et le stress quotidien font de moi une sorte d’ermite photographique asocial. La peur au quotidien, la vie qui semble se rétrécir comme peau de chagrin me rendent irritable et désagréable. » N’empêche, en noir et blanc et en couleurs, tout est documenté : les combattants de tous les côtés, l’exode des civils, le massacre de Sabra et Chatila, la désolation des paysages éventrés, les bombardements comme si on y était... Et encore plus poignant, le retour personnel là-bas, inspiré par August Sander, avec une chambre grand format, sur « la ligne verte », no man’s land séparant Beyrouth-Est de Beyrouth-Ouest. Là, il raconte l’histoire des civils, des jeunes combattants, leur donne un visage et un nom avant qu’ils ne s’effacent définitivement de nos mémoires. Un grand livre d’histoire bouleversant. (in L'Humanité du 5 décembre 2018) |
Permalink : |
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